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-Chanson Pour L'auvergnat par Georges Brassens
+====== Chanson Pour L'auvergnat ======
-Elle est à toi, cette chanson,
+==== (Georges Brassens) ====
-Toi, l'Auvergnat qui, sans façon,
-M'as donné quatre bouts de bois
-Quand, dans ma vie, il faisait froid,
-Toi qui m'as donné du feu quand
-Les croquantes et les croquants,
-Tous les gens bien intentionnés,
-M'avaient fermé la porte au nez…
-Ce n'était rien qu'un feu de bois,
-Mais il m'avait chauffé le corps,
-Et dans mon âme il brûle encor’
-A la manièr' d'un feu de joi’.
-Toi, l'Auvergnat quand tu mourras,
+Elle est à toi, cette chanson,\\
-Quand le croqu'-mort t'emportera,
+Toi, l'Auvergnat qui, sans façon,\\
-Qu'il te conduise, à travers ciel,
+M'as donné quatre bouts de bois\\
-Au Père éternel.
+Quand, dans ma vie, il faisait froid,\\
+Toi qui m'as donné du feu quand\\
+Les croquantes et les croquants,\\
+Tous les gens bien intentionnés,\\
+M'avaient fermé la porte au nez…\\
+Ce n'était rien qu'un feu de bois,\\
+Mais il m'avait chauffé le corps,\\
+Et dans mon âme il brûle encor’\\
+A la manièr' d'un feu de joi’.\\
-Elle est à toi, cette chanson,
+Toi, l'Auvergnat quand tu mourras,\\
-Toi, l'hôtesse qui, sans façon,
+Quand le croqu'-mort t'emportera,\\
-M'as donné quatre bouts de pain
+Qu'il te conduise, à travers ciel,\\
-Quand dans ma vie il faisait faim,
+Au Père éternel.\\
-Toi qui m'ouvris ta huche quand
-Les croquantes et les croquants,
-Tous les gens bien intentionnés,
-S'amusaient à me voir jeûner…
-Ce n'était rien qu'un peu de pain,
-Mais il m'avait chauffé le corps,
-Et dans mon âme il brûle encor’
-A la manièr' d'un grand festin.
-Toi l'hôtesse quand tu mourras,
+Elle est à toi, cette chanson,\\
-Quand le croqu'-mort t'emportera,
+Toi, l'hôtesse qui, sans façon,\\
-Qu'il te conduise à travers ciel,
+M'as donné quatre bouts de pain\\
-Au Père éternel.
+Quand dans ma vie il faisait faim,\\
+Toi qui m'ouvris ta huche quand\\
+Les croquantes et les croquants,\\
+Tous les gens bien intentionnés,\\
+S'amusaient à me voir jeûner…\\
+Ce n'était rien qu'un peu de pain,\\
+Mais il m'avait chauffé le corps,\\
+Et dans mon âme il brûle encor’\\
+A la manièr' d'un grand festin.\\
-Elle est à toi cette chanson,
+Toi l'hôtesse quand tu mourras,\\
-Toi, l'Etranger qui, sans façon,
+Quand le croqu'-mort t'emportera,\\
-D'un air malheureux m'as souri
+Qu'il te conduise à travers ciel,\\
-Lorsque les gendarmes m'ont pris,
+Au Père éternel.\\
-Toi qui n'as pas applaudi quand
-Les croquantes et les croquants,
-Tous les gens bien intentionnés,
-Riaient de me voir emmené…
-Ce n'était rien qu'un peu de miel,
-Mais il m'avait chauffé le corps,
-Et dans mon âme il brûle encore
-A la manièr' d'un grand soleil.
-Toi l'Etranger quand tu mourras,
+Elle est à toi cette chanson,\\
-Quand le croqu'-mort t'emportera,
+Toi, l’Étranger qui, sans façon,\\
-Qu'il te conduise, à travers ciel,
+D'un air malheureux m'as souri\\
-Au Père éternel.
+Lorsque les gendarmes m'ont pris,\\
+Toi qui n'as pas applaudi quand\\
+Les croquantes et les croquants,\\
+Tous les gens bien intentionnés,\\
+Riaient de me voir emmené…\\
+Ce n'était rien qu'un peu de miel,\\
+Mais il m'avait chauffé le corps,\\
+Et dans mon âme il brûle encore\\
+A la manièr' d'un grand soleil.\\
+Toi l’Étranger quand tu mourras,\\
+Quand le croqu'-mort t'emportera,\\
+Qu'il te conduise, à travers ciel,\\
+Au Père éternel.\\